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Il y a une imagination de la matière. Les collages, les encres, les peintures de Virginie Estienne trouvent leur source et leur résolution dans cette imagination que la matière suscite. Les matériaux d'abord - papiers chinois, encres, ou très fluides ou presque sèches, les peintures et les pigments - puis le jeu des taches, des graphismes, des écritures, les espaces de montagnes, de lointains, de ciels, de stèles et de blocs minéraux, parfois dans les monotypes où le noir domine. ils sont réalisés selon une gestuelle libre et recomposée sous forme de suites, pour constituer de surprenants livres d'artiste, dans lesquels le texte, lorsqu'il y en a, participe au caractère poétique de cette démarche.

Daniel Lacomme

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